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284                      LA REVUE LYONNAISE

quia prior, sicut evidenter agnosci potest, a furti anctore abrasus
fuerat. » Comme on le voit par cette note, l'inscription qui consta-
tait le don de ce volume par Leidrade à son église cathédrale, avait
été effacée par le voleur et a été rétablie au Xe ou au xie siècle, après
que le volume eut été recouvré par les chanoines. Ce volume devait
sans doute porter aussi la menace d'excommunication inscrite
d'habitude, à cette lointaine époque, sur chaque livre offert à une
église, contre le larron assez audacieux pour le dérober; cette
menace, on le sait, était ordinairement ainsi conçue, — et on la
retrouve, entre autres, encore sur le Ms 392, de la Bibliothèque
de Lyon : « Sanctus Hyeronimus super Isaiam : » — Sit ulenti gra-
« Ha, largitori venia, fraudcnti anathema. »


                                              Léopold NIEPCE.
        {A suivre.')