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LA 224 RkVl-'k LYONNAISE commun; et se croient fondés, au moins par l'usage et la coutume, à porter la main, sans plus de façons, sur les œuvres saintes et sacrées du culte qui est le nôtre. « Tous ces faux maîtres de chapelle ont exploité le monde, comme l'Église, laquelle n'a cessé d'être asservie, par la fâcheuse tolérance de MM. les curés, à des œuvres et à des gens coupables d'avoir sciemment substitué le chant profane au chant sacré. « Il nous a été donné d'entendre, dans les conditions les plus favorables, des messes, composées selon les règles les plus sévères, les plus savantes de l'art profane, non seulement par les maîtres du théâtre lyrique, mais par des ecclésiastiques, les uns réguliers, les autres séculiers. Nous devons déclarer en toute vérité que nous adhérons sans réserve à l'opinion émise devant nous et pour nous par un prêtre, un vrai maître, qui possède à fond le chant grégorien aussi bien que la musique profane. « // nous paraît impossible qu'un prêtre, qui aurait peu ou beaucoup de notions musicales, puisse conserver le recueillement indispensable pour la célébration de la messe, s'il lui faut subir Vaudition, avec ou sans orchestre, d'une œuvre traitée dans les con- ditions et dans un style rappelant les effets du théâtre. » « Qu'il soit admis enfin et entendu par tous les musiciens et com- positeurs de théâtre ou de sacristie, que l'art profane est incapable de traduire et interpréter aucun texte liturgique... Le chant grégo- rien traditionnel reste seul à pouvoir et devoir être le chant propre de l'Église. « Le plain-chant n'eut jamais d'adversaires plus actifs, plus acharnés, conscients ou inconscients, que les Sociétés de Sainte- Cécile et tant d'autres, qui ont abouti, de nos jours, à la complète ignorance et à la radicale expulsion du chant liturgique dans nos églises... Qu'on l'ait voulu ou non, ce n'est pas moins que la laïcisation du chant sacré. » La librairie académique Didier-Perrin vient de mettre en vente un excellent livre de critique littéraire : Les Portraits du Grand siècle, par Ch. L. Livet. Dans cette galerie de figures originales, l'érudit auteur