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BIBLIOGRAPHIE LYONNAISE 225
de Précieux et Précieuses a groupé les portraits de Mme de Fiesque, de
Marie Mancini, de M lk de Valois, de Mme de Chantai, ainsi que
ceux de Louis XIV, de Charles de Simiane, d'Antoine Corneille, de
Philippe Cospeau, de Saint-Amant, de Fléchier et de Racan. Parmi
les peintres des caractères et des mœurs littéraires du xvn c siècle,
M. Ch.-L. Livet est un maître incontesté. Sainte-Beuve écrivait, en
parlant de lui, lors de l'apparition de ses premiers ouvrages : « Le
xvuc siècle est sa province. »
Cette province, M. Ch. Livet l'a étudiée dans toutes les direc-
tions, Ã toutes les hauteurs, dans toutes ses gloires, qui ravissent
notre patriotisme, et dans toutes ses misères, que ses gloires ne nous
ont point cachées.
Les Portraits du Grand siècle prendront place à côté des études de
Victor Cousin, sur la société polie, parmi les ouvrages de premier
ordre qu'on lit et consulte toujours.
Un livre nouveau de M. de Chei'ville est toujours une bonne
aubaine. Ce conteur aimable, ce romancier original est, par surcroît,
l'un de nos meilleurs écrivains cynégétiques; et ce chasseur excelle
à portraire sur le vif le gibier a poil et à plume.
Ces qualités se trouvent heureusement réunies dans sa Maison de
Chasse, que publie l'éditeur Didot. Des types d'une vie intense, une
chasse au loup que Jacques Du Fouilloux n'eût pas mieux dite, une
terrible histoire que n'eût point désavouée Edgar Poë, voilà de quoi
intéresser, passionner, émouvoir, jusqu'à lui donner un frisson, le
lecteur le plus difficile. Comme toutes les Å“uvres de M. de Cher-
ville, la Maison de Chasse est écrite d'un style net, aisé, alerte, pitto-
resque, relevé, par ci par là , d'une délicieuse pointe de sentiment.
L'Héritage de Dioméde fait suite à la Maison de Chasse. C'est une
touchante histoire d'amour, qui se développe avec simplicité et
émotion, sous les auspices du bon abbé Verbier; mais c'est aussi
une forte et sincère étude de la vie sportive, qui initie le profane aux
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