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                    LETTRE SUR « LA LUBINADE »                     Î95

curera un autre. J'ai fait somptueusement relier le mien avec le Lolo,
autre poème de M. d'Arnal l'aîné, moins amusant que la Lubinade,
mais non sans mérite. C'en serait un en tout cas d'avoir su poétiser
un sujet aussi ingrat que ce jeu détestable, chéri de nos pères, juste-
ment abandonné de leurs descendants. Donc le poème est consacré
à Lubin, modèle de l'amitié. L'amitié !..

                                    Mais les pauvres humains
            N'en ont hélas ! conservé que l'image :
            Ils n'aiment plus. Mon Dieu ! que je les plains !

            Tendre Lubin ! modèle des barbets !
            O toi qu'un jour on mettra dans l'histoire,

                                           (Il y est.)
            Tu sais aimer, comme ou n'aima jamais!

   Le premier chant est consacré à la peinture de l'heureuse et douce
vie que Lubin mène chez son ami Jeannot.

                                        A des sigues certains
            Tous les bons cœurs savent se reconnaître.
            Lubin trouva son ami dans son maître,


... et lui rendit en dévouement l'affection que son maître lui témoi-
gnait.
   Jeannot est appelé subitement à Paris pour affaires; il n'a pas le
courage de se séparer de Lubin, il l'emmène.

            Du postillon le fouet se fait entendre.
            Jusques au cœur ce bruit a retenti.
            On pleure, on jappe, on se hâte à descendre,
            On monte en chaise, on part, on est parti.


   Malgré les recommandations de son maître à son hôtesse, Lubin
se perd dans la grande ville. Son maître désespéré le fait chercher
partout... Hélas! le tout en vain.