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faisant un tableau pris sur le vif dé la vie des nobles de province, au
siècle dernier. Quant à elle, reçue chanoinesse à 14 ans, au chapitre
d'Epinal, elle ne tarda guère à être promue au titre de coadjutrice de
l'abbesse. Et c'est ainsi qu'on arrive à 1789 et à l'élection des députés
aux Etats Généraux.

   Séance du 8 décembre 18.96. — Présidence de M. Ollier. — MM. Léo
Vignon et Koelher, nouveaux membres élus dans la dernière séance,
sont introduits, et M. le Président leur adresse quelques paroles de
bienvenue. — M. Delore offre à l'Académie un recueil de divers
Mémoires. — M. Beaune continue la lecture de son étude des Mémoires
d'une Chanoinesse pendant la Révolution. L'auteur de ces Mémoires
nous confirme qu'en 1789, la Révolution, préparée depuis trente ans,
dans le sein des hautes classes de la Société, était déjà accomplie dans
les esprits, même dans les cercles de la vieille noblesse. Le comte de
Chastenay, son père, élu député de la noblesse bourguignonne, parta-
geait ces illusions, ainsi que sa fille. Mais elles s'évanouirent bientôt à
la suite de la prise de la Bastille, des journées des 5 et 6 octobre et de
l'envahissement de l'Assemblée nationale par le peuple. Au lendemain
du 20 juin, M m c de Chastenay et sa fille se réfugient à Rouen, où les
rejoignit bientôt M. de Chastenay père. Puis, quand vint la Terreur,
on est contraint de revenir en Bourgogne où M. de Chastenay fut
arrêté ; mais, grâce à ses démarches, sa fille obtint pourtant sa libé-
ration, le 7 thermidor. Après 1795, la famille revient à Paris, où
M m e de Chastenay trouve une Société très mêlée, même dans l'ancien
monde qu'elle avait connu et fréquenté. Elle a retracé ainsi des por-
traits très piquants des hommes de ce temps, et il est assez curieux de
comparer certains passages de ses Mémoires avec ceux de Barras.

   Séance du 'i$ décembre 1896. - Présidence de M. Ollier. — L'Acadé-
mie renvoie au 29 décembre la séance publique qu'elle devait tenir le 22.
— M. Berlioux entretient !a Compagnie de la contrée africaine située
entre le Nil et le pays dit des Aromates. Cette contrée est arrosée par
une importante rivière, qui se perd dans un lac. Dans les monta-
gnes et les forêts qui avoisinent ce lac, vit une population dont la
taille ne dépasse pas 5 pieds anglais, c'est-à-dire i m , 5 0 . Cette popu-
lation est composée exclusivement de chasseurs qui se servent seule-
ment d'arcs et de flèches. Or, on se demande comment cette race s'est