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150      LA MANUFACTURE DES ÉTOFFES DE LYON

   Quelques mois plus tard, le 4 mai 1717, dans une lettre
écrite de Bruxelles au même ministre, il est dit aussi que le
baron de Vigouroux, gentilhomme français attaché au ser-
vice de Pierre I er , était en route pour la France et qu'il
avait le dessein d'engager plusieurs manufacturiers d'étoffes
et d'autres ouvrages de la ville de Lyon, pour les faire passer
au service du czar.
   Ceci est, du reste, confirmé par une autre lettre du
consul de France à Pétersbourg, du 11 septembre suivant,
en laquelle il informe également le ministre que le sieur
Lefort, principal agent du czar, est resté à Paris pour enga-
ger des ouvriers de soye pour l'établissement d'une certaine
manufacture d'étoffes que l'on veut faire en Russie.
   Venu lui-même à Paris, Tannée suivante, Pierre Ier put
juger à son aise de la supériorité de l'industrie française
pour les étoffes de luxe, de même que pour toutes les autres
branches d'industrie artistique ; aussi fit-il le nécessaire
pour réaliser le projet commencé Tannée précédente. De
retour en Russie, il s'occupa donc de la création d'une
manufacture d'étoffes de soie dont il confia la direction à un
Français, le sieur DE BURNONVILLE, sur le compte duquel
on trouve de curieux détails dans le document suivant,
ainsi que sur les débuts de cet établissement :



   DE BURNONVILLE, dessinateur en étoffes

  En 1717 « lorsque le       czar estoit à Paris, il s'engagea à
« son service, avec la       permission du roy, en qualité de
« dessinateur,, par un        contrat fait avec M. le baron
« Schaffiroff. Il arriva à   Pétersbourg au mois de mai 1718,