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390 HENRI HIGNAED nant. Fais-lui des reproches, je te prie, d'être si négligent; la lettre de Lorenti a été faite jeudi, et nous n'avons pas encore eu d'autres lettres ; c'est-à -dire qu'il n'a pas écrit avant lundi au moins. Si nous avons tardé, nous, c'est que de jour en jour nous attendions un résultat, et cette attente nous faisait différer. Comme je ne puis pas écrire à chacun de nos parents individuellement, parle leur de moi, je te prie; embrasse bien Joannès; dis-lui qu'il ne craigne pas de me faire payer des ports de lettres. Adieu, ma mère; que Joannès m'écrive bientôt, qu'il me parle de votre santé et en longs détails. Mon père se porte bien; sans doute vous recevrez une lettre de lui en même temps que celle-ci, aussi je ne vous en parle guère. Portez-vous bien, et aimez-moi toujours comme vous m'aimiez, avec cela, l'absence sera moins dure, car M. Deroziers me disait quelque temps avant mon départ, que quand on s'aime, on se voit toujours. Votre tout dévoué qui pense bien à vous. 2 Février 1839. AJoannès HIGNARD. Mon cher ami, il y a bien longtemps que je ne t'ai écrit particulièrement, mais tu me le pardonneras en considéra- tion de l'effort que je fais pour t'écrire aujourd'hui. Je suis très fatigué, et de plus, je suis resté à l'Ecole au lieu d'aller