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SA VIE ET SON ŒUVRE 427 Il lègue une pension de 500 francs à sa sœur Benoîte Chinard et une autre pension de 500 francs à la femme Bonnet qui lui a donné des soins pendant sa maladie. Il institue pour héritiers son frère François Chinard pour une moitié de sa succession, et Joseph, Jean-Antoine et Melchior Chinard, fils de son frère Antoine Chinard, t décédé à Bordeaux, pour l'autre moitié, la maison de la place Croix-Pâquet doit être partagée entre eux et par moitié. Il charge sa femme de laisser sa fortune et de transmettre la propriété du Greillon à son frère François Chinard, ou à ses neveux sus-nommés, mais sans qu'il y ait obligation pour elle. Dans la déclaration faite pour les droits de mutation, le mobilier légué à Marie Berthaud est estimé 1.428 francs; la maison place Croix-Pâquet, ancienne église de la Croix- Pâquet, est estimée 28.000 francs. On a construit sur l'em- placement de cette église une grande maison qui est située à l'angle de la place Croix-Paquet et de la côte Saint- Sébastien. La fortune laissée par Chinard était considérable et était le produit de son travail. Lemot, Bosio, Bobey, Gros, David, Talma furent les amis de Chinard. Quoiqu'on ne puisse pas comparer Chinard aux grands sculpteurs de l'antiquité, on peut dire qu'il était doué d'un talent fort remarquable, qui le met au premier rang parmi les sculpteurs de l'époque. Il avait un goût pur, une exé- cution hardie, de la grâce, du sentiment et de la délica- tesse, de l'imagination et une grande facilité. Il était naturel et vrai. Les portraits exécutés par lui en terre glaise ou en marbre sont d'une ressemblance frappante et d'une belle exécution.