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SA VIE ET SON ŒUVRE 441 « Nous aurons une garnison nombreuse, une police mieux organisée. On nous débarrassera de nos galériens. « Vous avez été comme moi à même d'apprécier la conduite sage et ferme de M. le Préfet; aussi me suis-je empressé, aussitôt mon arrivée, d'en rendre un témoignage éclatant dans tous les hauts lieux. « J'ai vu avec peine que l'on n'a pas accordé de récom- pense au général Bûcher. J'ai loué son héroïsme au maré- chal Soult, qui m'a simplement répondu qu'il n'avait fait qu'exécuter les ordres de M. Aymar. Sur quoi, j'ai fait des observations, qui, j'espère, porteront leurs fruits. Voyez-le, présentez-lui mes hommages et annoncez-lui que sa cause a été plaidée auprès du Roi, qui a promis de s'occuper de ses intérêts. « Nous sommes sans nouvelles de l'Administration municipale, j'avais cependant demandé que M. le Maire nous écrivît quelque chose sur le fâcheux état de notre Ville, afin de nous servir de sa lettre pour appuyer nos réclamations. « M. Prunelle est irrévocablement décidé à dorïner bientôt sa démission. Il .profitera de la discussion de la loi de secours pour exhaler ses plaintes ; nous le conjurons cependant de ne rien dire qui puisse nuire à notre cause. « Présentez mes hommages à M. et à Mme de Gasparin; j'irai à mon retour les remercier de -l'hospitalité qu'ils nous ont accordée pendant nos funestes troubles. « Nos compliments -à MM. Vachon, Jordan, P. P. Martin et Raymond. « Recevez l'expression des sentiments affectueux de votre dévoué, « Chinard, docteur-médecin. »