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LE SALON DE PARIS 63 On peut bien penser que nous nous sommes arrêté lon- guement devant l'exposition de M. VIENNOIS, qui nous a rappelé notre Martellange, dont nous avons eu le bonheur de découvrir toutes les œuvres qui étaient restées ignorées; il nous a donné, en façade, plan, coupe et un intérieur, la Chapelle du Collège de Vienne (Isère), de ce modeste archi- tecte lyonnais dont le nom grandit chaque jour. M. GREL- LET, originaire de cette ville, voisine de nous, a exécuté vingt-quatre croquis ravissants de toute une série d'églises normandes. Nous avons regretté qu'on ait placé trop haut l'aquarelle de M. PERCHE représentant notre vieux Château de la Bâtie, hélas, dépouillé à présent de ses richesses artis- tique que nous eûmes tant de plaisir d'y voir encore en 1857 ; on retrouve ainsi ses anciens souvenirs et la meil- leure des photographies ne vaut pas la moindre aquarelle comme celle qui nous occupe. Une seconde médaille est venue se placer à juste titre sur le beau Projet de restauration du château de Montai par MM. BOUTRON et SCHŒLLKOPF; nous les félicitons d'autant plus que nous fûmes il y a dix ans le maître de dessin du second de ces architectes et que nous sommes bien fier de voir qu'il ait fait un si beau chemin. M. SORTAIS, grand prix de Rome de 1890, a obtenu la même récompense pour sa Restauration de la Villa Hadrienne; il comptait peut-être sur mieux que cela, car, par une douce habitude, les pen- sionnaires de la villa Médicis présentent régulièrement au Salon leur travail obligatoire, toujours une restitution d'un monument antique, escomptant ainsi la médaille d'hon- neur; celle-ci pourtant ne devrait être décernée qu'à un des- sin de monument bel et bien construit par le lauréat. Au Champ de Mars, on ne donne plus dans ces vieilleries; on s'y garderait, comme d'un gros péché, d'exposer un