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EN ALLEMAGNE AU XVIIe SIECLE 455 les Saxons, de l'autre ( i ) , s'efforcèrent, comme ils l'avaient déjà fait pour Liegnitz, de gagner le duc à leur cause. Gallas lui envoya Schaffgotsch (2) ; mais pendant que celui-ci négociait avec son beau-frère et dînait avec lui, les Suédo-Saxons, commandés par Arnim, Duva et Kochtitzky, survinrent à l'improviste et sommèrent le duc de se décider pour l'un ou pour l'autre parti. Les Impériaux furent encore moins heureux à Brieg qu'à Liegnitz. Malgré tous les efforts de Jean Ulrich, le duc, au lieu de rester neutre comme son frère, consentit à recevoir une garnison de deux cents soldats suédois, saxons et brandebourgeois (3). Tout ce que Jean Ulrich obtint fut de pouvoir se retirer sans être inquiété. Arnim le chargea de déclarer à Gallas que la Saxe et le Brandebourg étaient disposés à négocier, et que la paix dépendait de l'empereur. Schaffgotsch, depuis qu'il avait embrassé le parti des Impé- riaux, était presque brouillé avec ses deux beaux-frères : à partir de la déclaration de neutralité du duc de Leignitz et de l'acceptation d'une garnison ennemie par le duc de rieg, il le fut tout à fait. En attendant l'arrivée de Wallenstein, Jean-Ulrich s'em- para sans coup férir de Strehlen (4) et, suivant l'usage du temps, enrôla dans ses troupes quarante cavaliers qu'il avait faits prisonniers.Son succès fut de courte durij : cinq jours après, le 8 février, Arnim reprenait Strehlen. Schaffgotsch parvint cependant à arrêter à Neisse les progrès de (î) Sous le duc François Albert de Saxe. (2) Le 15 janvier 1632. (3) Le 15 janvier. (4) Sur l'Ohlau, au sud de Breslau, le 3 février.