page suivante »
R. P . DOM F . GABROL, prieur d e Solesmes. ETUDE SUR LA PERIGRINA TIO SILVIJE. LES ÉGLISES DE JÉRUSALEM ; LA DISCIPLINE ET LA LITURGIE AU iv e SIÈCLE. Paris et Poitiers, H. Oudin, 1895. In-8 de vm-197 pages et deux planches. N 1885, M. Gamurrini découvrait, dans la bibliothèque d'Arezzo, un manuscrit contenant la Perigrinatio Silvia. Ce texte, étudié de près, par des critiques compétents, parut à tous avoir une grande importance pour l'histoire ecclésiastique. C'est qu'en effet cette Silvia, qu'on identifie avec sainte Silvia, sœur de Rufin d'Aquitaine (iv e siè- cle), employa plusieurs années à parcourir la Palestine, le Sinaï et la Mésopotamie, notant avec soin ce qui lui avait paru curieux dans les pays qu'elle traversait. Le R. P. Cabrol, dont l'auteur de ces lignes avait déjà pu apprécier à Rome la compétence en matière de paléogra- phie musicale et liturgique, a entrepris de rechercher les renseigne- ments nouveaux renfermés dans la Perigrinatio Silvia soit au point de vue de la topographie de Jérusalem, soit au point de vue de la disci- pline ecclésiastique et de la liturgie que l'Eglise observait à cette époque. Il était admis jusqu'à présent qu'avant l'invasion des Perses à Jéru- salem, en 614, un seul édifice, construit par Constantin, renfermait en même temps le rocher du Saint-Sépulcre, le Golgotha et la citerne ou crypte de l'invention de la Croix. Le P . Cabrol montre fort bien que cette opinion ne peut plus se soutenir Silvia distingue fort bien YAnastasie ou chapelle de la Résurrection (Saint-Sépulcre) de l'église majeure, appelée aussi du Golgotha, ou encore Martyrion parce qu'elle témoignait du lieu où Notre-Seigneur était mort. Elle connaît aussi la Basilique, construction destinée à relier les autres édifices sacrés du Calvaire : c'est une cour entourée de portiques où le peuple s'assemble