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SA VIE ET SON ŒUVRE 43^ à ces fréquentes visites qu'il a dû ce goût pur.ét ce gra'nd1 stylé qui l'ont toujours si éminemment distingué. , ' > 'i « Bientôt les Académies se disputèrent l'honneur ;dé: l e posséder et enrichirent de son n o m devenu célèbre, la liste? de leurs.membres ou de leurs çorrespôndants.péjà un grand nombre d'ouvrages'remarquables lui marquaient une p k e â : honorable parmi les statuaires, lorsque la révolution éclataU « Dès lors, le ciseau demeura inactif d a n s ' l a . m a i n de;: Chinard. • •] « Q u a n d l'horizon politique fut éclairci, quand de sa main- triomphante et réparatrice, un héros eut dissipé tous les* nuages et rendu aux arts leur indépendance, Chinard ranima' son imagination engourdie, s'abandonna aux inspirations!, qu'elle lui fournit, et reprenant son ciseau depuis longtemps oisif, enrichit de nouveaux m o n u m e n t s de sa glaire et la* ville de Lyon et plusieurs autres cités. « Son âme ardente, sa vivacité,l'étonnante rapidité de son sang, déterminèrent bientôt un anévrisme qui fut longtemps contenu par les soins d'un docteur habile, que la modestie me défend de n o m m e r , mais il aurait fallu pour le con- server, que Chinard oubliât qu'il était artiste, et se livrât au repos le plus absolu. C'était un effort au-dessus de lui. Son génie concevait toujours, et il fallait toujours que ces mains exécutassent. Enfin, son courage épuisa ses forces; l'art fut contraint de c é d e r a la nature, et Chinard expira' dans la nuit du 19 au 20 mai dernier, à l'âge de 5.7 ans,, laissant une épouse désolée et des élèves qui ne le regret- taient pas moins c o m m e leur ami que c o m m e leur maître. « Beaucoup de brillantes qualités, indépendamment de'! l'art qu'il exerçait, étaient réunies dans la personne de Chinard, et rendent sa perte encore plus sensible pour ses amis. Sa conversation était vive, enjouée, et souvent brïl- N ° É. — Décembre 189c. ?Q