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420              JOSEPH CHINARD, SCULPTEUR

   Il exposa aussi le modèle en plâtre d'une statue colossale
 du général Cervoni, qui devait être placée sur le pont de la
Concorde, et est considérée comme un des chefs-d'œuvre
de l'artiste. « Elle a deux mètres de hauteur, et devait en
 avoir quatre exécutée en marbre. Elle est remarquable pour
l'expression, la fierté d'attitude et l'entente des ajustements.
De quelque côté que l'on se place, on la trouve belle et
bien proportionnée. Vue de derrière, on aperçoit la figure
qu'une espèce de rideau cache dans les autres ouvrages.
Par des jours bien ménagés, par d'heureux accessoires, elle
 présente l'aspect que nécessite une'figure isolée ; le costume
est sévère. »
   Telle est la description que l'on trouve de cet ouvrage.
   Il ne fut pas terminé, par suite de la mort de l'artiste.
   Il exposa aussi en 1812, à Paris, le buste colossal du
général Desaix.
   Le 25 août de cette année, il offrit à l'Académie de
Lyon, dans la séance publique, une copie en plâtre de
l'abbé Rozier.
 * Chinard fit en 1B12, un vase en marbre de Carrare, qui
lui avait été commandé par l'empereur Napoléon I er , pour
orner les jardins du palais de la Malmaison, résidence de
l'impératrice Joséphine.
   Ce vase porte sur ses flancs, sculptées en haut-relief, les
têtes de l'empereur et de l'impératrice. La tête de l'impéra-
trice, presque achevée, est surmontée d'une couronne. Elle
est entourée de deux torches enflammées, ceintes d'une
couronne d'immortelles. Les deux bustes sont supportés
par un aigle aux ailes éployées ; l'aigle qui tourne sa tête du
côté de la tête de l'empereur est une belle sculpture. Les
traits de l'impératrice sont d'une ressemblance frappante,
le profil de l'empereur est d'un style énergique et vrai. Le