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SA VIE ET SON ŒUVRE 421 vase est décoré des emblèmes de la puissance suprême et de la justice : le glaive et la main de justice. Un cordon composée d'abeilles placées les unes contre les autres, règne tout autour de la partie inférieure de la grande vasque de l'étage supérieur du vase. Toute cette partie du monument est terminée et donne une idée de la souplesse du ciseau de l'artiste. Cet ouvrage fut trouvé inachevé dans l'atelier de l'artiste, à l'époque de sa mort, en 1813. Les événements malheureux de cette époque ne permirent pas de le transporter à la Malmaison, et Mme Chinard en devint propriétaire, ainsi que de plusieurs autres marbres qui furent dispersés et vendus à sa mort par son héritier Etienne Chinard. Ce vase après avoir. été l'un des ornements d'une villa située à Buxy, près Chalon-sur-Saône, a été acquis en 1859 pour le musée de cette ville où il se trouve, et a été décrit par Henri Batault. Le 22 août 1812, Chinard adressa la lettre suivante à M.Rambaud, chevalierdel'empireetmembre de l'Académie de Lyon, rue Saint-Dominique, à Lyon. « Monsieur et très cher collègue, « Ne pouvant payer mon tribut académique qu'avec de la matière plus ou moins expressive ou ressemblante, il/a!« que j'implore le secours de la poésie de klloquence pour me rendre intelligible ; qui mieux que vous, Monsieur, pouvé me rendre ce service important. Les tallents qui ce distingue dans votre compte rendu qui ma paru un chef d'euvre, me donne l'espoir que si vous daigné faire une note sur l'objet que je présente à laccadémie nous en doublerés le mérite et rendrez précieux mon faible cadeau.