Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                          SOCIÉTÉS SAVANTES                         223
docteur Lacassagne; dans la section de littérature et de philologie,
M. l'abbé Devaux, professeur à la Faculté catholique des lettres ; dans
la section de jurisprudence, M. Garraud, professeur de droit criminel
à la Faculté de droit; dans la section des Beaux-Arts, M. Léon Paliard.


   Séance du 9 juin 1896. — Présidence de M. Ollier. — MM. Tavernier,
Lacassagne, Devaux, Garraud et Léon Paliard, nouveaux membres
élus dans la dernière séance, sont introduits, et M. le Président leur
adresse quelques paroles de bienvenue, en rappelant les titres qui ont
valu à chacun les suffrages de l'Académie. — M. H. de Terrebasse est
désigné par l'Académie pour la représenter à l'excursion archéologique
que doit faire l'Académie delphinale à l'abbaye de Saint-Antoine. —
M. Gobin présente quelques observations sur les divers projets du
monument Carnot, sur la place de la République. Aucun de ces projets
ne pouvait être exécuté sur cette place, à raison de son étendue trop
restreinte. Et c'est sans doute pour ce motif que le Jury n'en a admis
aucun. Il faut donc choisir un autre emplacement, car il n'est pas pos-
sible d'exécuter aucun de ceux qui ont été proposés, même en réduisant
leur dimension. — En réponse à une question de M. Rougier, au sujet
de l'ancienne colonne du méridien, dont les proportions étaient fort
heureuses, M. l'abbé Neyret répond qu'il eût été impossible de rétablir
ce monument, à cause de l'état de détérioration dans lequel il se trou-
vait. — M. Gobin fait observer, à cette occasion, qu'à raison des
corrosions subies, dans nos climats, par les monuments de marbre ou
de pierre, le bronze seul offre des conditions de durée. — M. Locard,
rappelant une observation faite par M. Jourdan, ajoute que les corro-
sions observées sur les monuments en pierre sont dues aux fils d'une
araignée, et que c'est pour cela que ces monuments devraient être
 grattés et non pas seulement lavés. D'autre part, quand on se propose
de construire un monument, comme celui destiné à honorer la mémoire
 du président Carnot, il conviendrait d'élever, sur place, un simulacre
 du monument lui-même, pour en apprécier l'effet. — M. Delore,
 revenant sur la première idée émise par les précédents orateurs, fait
 remarquer que la fontaine de la place des Jacobins, si élégante et si
 gracieuse, lui inspire des inquiétudes, à cause du voisinage d'une usine,
 qui dégage des vapeurs nitreuses propres à détériorer ce monument. —
 M. Gobin entretient ensuite la Compagnie de la transformation du