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224 SOCIÉTÉS SAVANTES funiculaire de Saint-Just, qui fonctionnera désormais à l'aide de l'élec- tricité, et qui présentera cet avantage que les tramways venant du centre de la Ville seront introduits sans arrêt et sans transbordement sur les rails du funiculaire, pour être transportés directement à Four- vière. — Hommages offerts à l'Académie : i° 93 volumes de'Noticeset de Mémoires extraits des manuscrits de la Bibliothèque nationale (hommage fait à l'occasion du Centenaire de l'Institut) ; 2° Compte rendu du Congrès international de l'Enseignement supérieur, tenu à Lyon, au mois d'octobre 1894 (présentation par M. Caillemer, au nom du Conseil des Facultés) ; 30 De la maladie populaire, connue au xvie siècle, sous le nom de picorèe, par le docteur Eraud (ofïert par M. le docteur Mollière, au nom de l'auteur). — L'Académie, invitée à assister aux fêtes de l'inauguration de l'église de Fourvière, décide qu'elle ne tiendra pas séance le 16 juin. Séance du 23 juin 1896. — Présidence de M. Beaune. — M. Chantre fait hommage à l'Académie du 6e volume des Archives du Muséum de Lyon, en faisant un résumé des principaux travaux qu'il renferme, notamment d'une étude, due à l'orateur, sur le caractère ethnographique et l'origine des peuples, qui habitent les contrées montagneuses de l'Asie occidentale. — Au sujet de cette communication, M. Berlioux signale les derniers travaux de M. Humann, de Berlin, sur les populations de l'Asie mineure et les deux volumes publiés plus récemment par un savant anglais, M. Ramsay, qui a retrouvé l'existence de la grande route antique, dont parle Hérodote et qui, partant de Smyrne et d'Ephèse, se dirigeait vers la Mésopotamie qu'elle traversait. Parmi les populations, signalées par M. Chantre, il s'attache surtout aux Kizil- baches, peuplade réfugiée dans les montagnes, et qui, tout en payant l'impôt au gouvernement du Sultan, se refuse à l'entrée des Turcs sur son territoire. Il rappelle aussi les célèbres bas-reliefs, sculptés sur un rocher, dans la vallée de Bogaz-Keui, et dont il se propose d'expliquer les scènes symboliques. — M. Chantre répond qu'un moulage de ce bas-relief, effectué sur place, sera déposé prochainement au Musée archéologique de la Faculté des Lettres. Au sujet des Kizilbaches, il ajoute qu'il ne partage pas toutes les idées exprimées par M. Humann ; il n'a pas retrouvé, notamment, dans ces régions montagneuses, des traces apparentes des anciens Galates, au point de vue morphologique; les Kizilbaches sont bruns, tandis que les Galates étaient blonds.