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i8o BERNARD SALOMON on eût fait usage du mot valet ou du mot serviteur s'il ne se fût agi que d'un aide. Nous sommes donc fondé à penser que ce fils, Jean Salomon, fils d'Anne Mar- mot, a travaillé sous les ordres de son père aux déco- rations de l'entrée de 1548 (1). Il vivait encore en 1559 (2). Bernard Salomon se maria en secondes noces avec Louise Missilieu ou Michelieu. Il remplissait en 1545 ses devoirs d'habitant, enrôlé dans son pennonage, car, lors de la visite des armes en cette année, il a justifié qu'il avait pour son équi- pement militaire, « corsellet picque et allebarde. » Il était encore soumis au service en 15 61, car, dans une autre visite des armes dans la même année, on constata que « Me Bernard le painctre (était) garny d'une acque- bouze et picque (3). » Il est appelé souvent dans les chameaux et les comptes « maistre Bernard le painctre. y> La signature de son nom, Bernard Salomon, est curieuse. L'écriture est grande et ferme. Le paraphe est comme une étoile à cinq pointes ; c'est le pentagramme, (1) Le fait de ce fils de Bernard Salomon compagnon peintre en 1548 donne à penser que notre maître est né vers 1508 ou un peu auparavant. (2) Il y a eu à Lyon, de 1586 à 1606, un peintre du nom de Jean Salomon, qui a épousé en premières noces Jeanne Fourrier, dont il a eu plusieurs enfants, et en secondes noces Benoîte Dagnon ou Daignon qui lui a donné aussi plusieurs enfants. Deux des fils de Jean Salomon et de Jeanne Fourrier ont été aussi peintres à Lyon : Louis, né en 1588, député des peintres en 1630 et en 1633 ; Grégoire, né en 1599. (3) Archives de Lyon, EE. Visite des armes.