page suivante »
PEINTRE ET TAILLEUR D'HISTOIRES l8l le pentalpha ou signum pythagortcum, dont, au moyen âge, les gens superstitieux se servaient souvent pour écarter les cauchemars, les sorcières, les démons et même le diable ( i ) . A quelle influence le petit Bernard a-t-il obéi en faisant suivre son nom du pentagramme ? Salomon a fait son testament à Lyon le 19 octobre 1559. Il devait être alors âgé de cinquante-deux ans environ. Ce testament, fait par devant notaire, était conservé aux archives de la Cour d'appel de Lyon. Un érudit lyonnais, Brouchoud, qui l'y avait découvert, nous en a communiqué une analyse très brève. Une partie des archives de la Cour d'appel ont été transférées aux archives du département du Rhône, mais un grand nombre de pièces étaient déjà détruites, et le testa- tament de Bernard Salomon a disparu. (1) De nos jours encore, en Allemagne et dans la Suisse alle- mande, les paysans aiment à faire peindre ou graver un penta- gramme (omnis incolumitatis signum) sur le seuil des portes, les bois de lit, les ustensiles de ménage. Dans le drame de Gœthe, Méphis- tophélès ne peut pas quitter la chambre de Faust, parceque sur le seuil de la porte se trouve un Drudenfuss (pied de sorcier, nom allemand du pentagramme). Méphistophélès fait venir, pendant le sommeil de Faust, une souris qui ronge vite le signe qui le gêne. S» ; . — Septembre 1896. I5