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                      DE « PAUCA PAUCIS »                         473
              Moucheron | s'écrasant sous mon doigt,
              Quel est donc | la raison de la vie?
              Pourquoi naître, mourir? Je te vois
              Du Cosmos | misérable ironie,
              En aveugle | agissant sous ta loi
              Sais-je donc | davantage de moi?

   Pour lui toutefois, la seule disposition harmonieuse du
vers de neuf syllabes est celle du vers italien : Il decasil-
labo (14) dont la disposition est si douce à cause de son
rythme régulier (en somme, césure régulière à 3 et à 6),
ainsi qu'en témoignent les vers suivants imités de l'italien.

              Le lézard | innocent I vient furtif
              Se chauffer | aux rayons | de novembre,
              Sur le seuil attiédi de ma chambre,
              Il se tient | immobile | et craintif.

              L'heure au pas | monotone et sûr, l'heure
              Passe et fuit, s'abreuvant de soleil,
              Oublieux du réel, il demeure
              Engourdi sous l'effluve vermeil.

              Nos deux sorts sont jumeaux : solitaire,
              Patient, coutumier de souffrir,
              Sans venin, un abri sous la pierre
              Te suffit pour rêver... et mourir.

  b) Le décasyllabe (vers de dix syllabes).

   Ce vers était autrefois habituellement césure à quatre,
comme en témoigne la Geste d'Aiolj plus anciennement
dans la cantilène de sainte Eulalie il était coupé à quatre et


   (14) Pour de plus amples renseignements sur le decasillabo italien je
renvoie aux pages 3 5 et 120 des Modestes observations sur l'art de versifier.