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        LA DEUXIÈME ÉDITION DE « PAUCA PAUCIS »               463

 tion si haute, et où passent ça et là, en traits fulgurants,
 les éclairs du génie.
    Toutefois, ce recueil nouveau se présente à nous plus
 abondamment pourvu que l'ancien. L'auteur l'a divisé en
 deux parties. La première contient les poésies anciennes
qui formèrent la matière du premier recueil (2). De celles-
là, je n'ai rien à dire, ou plutôt j'aurais trop à dire. Mais
ce travail a été fait ici même par un esprit délicat, dont
les aperçus élégants et discrets, ingénieux et profonds,
surent présenter dans leur vrai jour l'œuvre poétique de
M. Tisseur. On n'a pas oublié l'article que le regretté
M. Th. Doucet donna dans cette Revue, il y a quatre ans (3).
Si les lecteurs veulent bien s'y reporter, ils comprendront
que sous peine de répéter, en des termes à coup sûr moins
élégants et moins choisis, les assertions de l'aimable cri-
tique, je ne puis m'étendre sur la partie de Pauca Paucis
(la première de l'édition actuelle), si finement analysée
par un écrivain que la mort guettait déjà. Je me bornerai
à rappeler qu'après le bel article d'Anatole France (4),
après les pages si fortement pensées de M. Renouvier (5),
l'auteur de cette magistrale étude sur Fictor Hugo, l'homme
et le poète, après les appréciations élogieuses de M. Sabatier,
dans le Journal de Genève, et de M. George Doncieux, dans
Art et Critique, M. Doucet trouva le moyen d'être original
et de présenter au public M. Clair Tisseur « littérateur et
styliste accompli », chanteur des Charités harmonieuses



  (2) Ce recueil ne fut pas destiné à la vente.
  (3) Cf. Revue du Lyonnais, Avril, 1890.
  (4) Cf. La Vie Littéraire, par A. France, t. 3, p. 190. Calmann-
Lévy, Paris.           '
  (5) Dans la Critique philosophique.