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                        EN FRANCE                      437

esprits, ont été absorbés ; des emplois directs industriels
y ont contribué.
    Il est temps de montrer quelle somme de travail la soie
procure par son emploi. Nous ne parlerons que des tissus,
laissant de côté les quantités de matières filées qui sont
utilisées en cet état pour la couture, la broderie, les
engins électriques, etc. Réussirons-nous à donner une
estimation qui mérite quelque confiance ? Nous n'en som-
mes pas certain.
   On croyait, ily a une trentaine d'années, connaître assez
exactement le nombre des métiers à tisser et le produit
moyen annuel de chacun d'eux pour qu'il parût possible
de déterminer d'après eux l'importance de la fabrication.
Ces éléments d'appréciation font défaut aujourd'hui. Il
faudrait prendre en considération le chômage de nom-
breux métiers, et la production de ceux-ci est tellement
inégale à présent qu'il ne serait pas possible de la repré-
senter par une moyenne.
    Le procédé le plus simple devrait être fondé sur la
quantité de matières premières mises en œuvre. Ce qui
est possible pour le coton, la laine, le lin, ne l'est pas,
ou plutôt l'est moins, pour la soie. On épargne par
divers expédients une matière d'un prix élevé. La charge
en teinture doit être mise en compte ; les fils de schappe.
remplacent souvent la soie, et les mélanges jouent un
aussi grand rôle que la teinture ou l'apprêt. Il est
d'ailleurs difficile d'être renseigné sur la quantité totale
de matières; il serait impossible de savoir quelle quan-
tité est retenue dans chacune des branches de l'in-
dustrie.
   On est dès lors contraint de s'en rapporter aux
déclarations des hommes réputés les plus compétents,