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428                L'INDUSTRIE DE LA SOIE

cants. On compte dans le nombre 3,216 métiers
mécaniques. En outre de ces 26,000 métiers, il existe
appartenant aux ouvriers, un millier de métiers à la
main (de plus 1,000 à 1,500 battants de rechange),
et 300 anciens métiers à une pièce (8).
   Cent métiers mécaniques appartiennent à des ouvriers.
Ces métiers sont mis en mouvement, les uns par des
moteurs à gaz, les autres par des moteurs électriques.
L'électricité a été introduite, à Saint-Etienne et dans les
communes voisines, dans de petits ateliers et a placé
ceux-ci dans des conditions de travail plus économiques.
C'est un progrès très intéressant.
   On fabrique les rubans et la passementerie sur les
mêmes métiers; on les transforme suivant les besoins
du travail. L'outillage actuel permettrait de produire
pour 150 millions dé francs, mais, même dans les
bonnes années, les deux tiers des métiers au plus sont
en activité. On estime le personnel de l'industrie sté-
phanoise à 75,000 personnes, les salaires et les profits
à 50 millions.
   On ne peut guère présenter avec quelque assurance
des estimations de la production de chacune des divi-
sions de la fabrique de rubans. Celles que nous don-
nons ci-après résultent de déclarations faites par les
fabricants de Saint-Etienne dans les années 1889 à
1892.




   (8) D'après une statistique faite par M. Lucien Thiollier, qui
a une connaissance approfondie des conditions générales de 1a
fabrique de Saint-Étienne.