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EN FRANCE 349 relevé à 8,380 en 1739 et. à 11,000 en 1768 ; il s'abaissa à 9,330 en 1788, et il tomba à moins de 2,000 lors de la Révolution. Il avait monté par degrés jusqu'à 27,450 en 1840. Nous ne parlons que des métiers montés et en activité dans Lyon. La fabrique faisait battre en outre en 1840, 30,050 métiers en dehors de Lyon. O n a estimé pour cette m ê m e année la production lyonnaise, qui disposait de 89,000 ouvriers, à 253,470,000 francs ; elle s'est élevée à 396 millions de francs en 1868 et à 460 millions en 1872. O n admettait alors qu'elle alimentait de 110,000 à 120,000 métiers, dont 30,000 battaient dans la ville de Lyon. Ces 120,000 métiers consom- maient 2,200,000 kilog. de soie par an et produisaient pour 460 millions de francs environ d'étoffes. On peut suivre pendant une période de vingt-cinq ans, dans des statistiques régulières, les mouvements de la production de la fabrique de soieries de Lyon. Ces mouvements, quand on observe les détails, c'est-à -dire la division des étoffes par catégories, mettent en lumière les évolutions dès m o d e s . Ainsi, pour les failles, les taffetas, les satins et les velours unis de pure soie, 103 millions en 1879 et 65 millions en 1 8 9 3 ; pour les moires, 600,000 francs en 1879 et 7 millions en 1893 ; pour les armures de pure soie pour robes, 2 millions en 1879 et 43 millions en 1 8 9 3 ; pour les étoffes façonnées de soie mélangée, 12 millions en 1879 et 21 millions en 1893. Nous hésitons cependant à faire usage de statistiques pour donner la mesure des progrès accomplis et du degré d'activité entretenu dans les ateliers. O n ne peut instituer en effet de comparaisons que quand les nombres ont la m ê m e valeur, ou plutôt représentent des objets de m ê m e valeur. Il n'en est pas de m ê m e ici. N" 5. — Mai 1894 24