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 320                  MOREL DE VOLEINE

  dans cette terre patrimoniale à laquelle il était attaché par
  bien des souvenirs.
     Non loin du castel d'Epeisses, déchu et transformé en
 vigneronnage, et sur l'emplacement d'une vieille gen-
 tilhommière, il construisit, en 1865, le château de Lucar-
 dière, dont l'architecture rappelle celle des maisons du
 quartier Saint-Jean, au XVIIe siècle. Il était très fier d'avoir
 pu conserver, tout en agrandissant son vignoble, un petit
 bois, égayant le coteau envahi par les échalas, au pied
 duquel se groupent les jolies maisons de Cogny, à l'abri du
 clocher d'une église reconstruite, en 1859, grâce, en
 partie, aux libéralités de Mme de Jussieu de Bressolles sa
 tante.
    Quelques tournées dans les châteaux voisins, quelques
 visites d'amis, quelques longues courses à pied, les utiles
 conseils et les bons offices discrètement distribués dans son
 entourage rustique, ses occupations de propriétaire, ses
crayons, son violon, ses livres, sa plume, les plaisirs et les
devoirs de la famille, et même, par un beau soir d'été,
quelque fantastique voyage dans la lune, tout cela empor-
tait les heures et remplissait les journées devenues trop
courtes. A la campagne, comme à la ville, l'ennui incons-
cient et sot ne toucha jamais de son doigt languissant ce
travailleur infatigable, cet esprit alerte, ce philosophe pra-
tique et de belle humeur.
   Morel de Voleine avait épousé, le 12 juin 1851, Claire-
Louise-Rosalie Mazuyer, fille de Claude-Espérance Mazuyer
et de Delphine de Lestang de Fins.
   De cette union sont nés : i° Louis; 2° et 3 0 Antoine, né
en 1854, décédé en 1857, Etienne, né en 1854, décédé
en 1867 ; 4 0 Irénée, marié en 1887 à Blanche de la Majorie,
d'une famille originaire du Vivarais; 5° Marie, mariée en