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                      CAUSERIE D'UN BIBLIOPHILE                           281

douleur s'en augmente, c'est un poid trop fort à supporter pour vous et pour
ceux qui vous aime, mon amie il me tarde de vous voir et de mêler mes
larmes avec les vôtres, car. il ni a pas de consolation pour un parreil désespoir
et je ne peu que pleurèe avec vous et prier Dieu, nous parlions tout à l'heure
de vous le roy et moi et nous déplorions la triste destinée qui poursuit une
ange telle que vous si bien faitte pour appeller le bonheur autour d'elle et si
digne de le goûter, mais votre touchante résignation est au dessus de vos maux
et l'amitié du bon M. de penthiévre et la notre vous reste, nous voudrions
que cela put adoucir un peu l'amertume de vos chagrins, adieu, ma chère
Lamballe, je vous embrasse du meilleur de mon cœur, comme je vous aimerai
tout le ma vie.
                                          « MARIE-ANTOINETTE. »
  « Le roy entre et veut vous ajouter quelques mots. »

  « Un mot un seul, Madame et chère cousine, mais un mot du fond du
cœur vous savez combien nous vous aimons, que Dieu soit avec vous.
                                           « Louis. »
  Adjugé : 30.000 fr.

   Ce livre n'est point un bibelot m un objet de simple curio-
sité, c'est une relique historique et un document des plus
attachants, inestimable souvenir de l'infortunée famille de
Louis XVI. Il a été acquis par le libraire Morgand, pour le
compte, dit-on, de Mgr le duc d'Aumale. Ce volume qui se
trouve mentionné dans YHistoire de Marie-Antoinette, par
E. et J. de Goncourt, avait été payé environ 2.000 fr. par
le comte de Lignerolles. On organise en ce moment à
Paris, galerie Sedelmayer, une exposition d'objets ayant
appartenu à Marie-Antoinette. Si le nouveau possesseur de
l'Office de la Semaine-Sainte consent à s'en dessaisir pendant
quelques jours, en faveur de cette exposition, ce sera une
bonne fortune pour tous ceux qui ont voué un culte à la
mémoire de la Reine.
   Pour signaler tous les ouvrages dignes de remarque, il
me faudrait citer le catalogue presque en entier. Je me
bornerai donc à un choix très restreint de volumes excep-