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ET LA BATAILLE DE BRIGNAIS 267 sur l'autre versant. Il n'en était pas tout à fait de même au xive siècle. Ainsi que l'a parfaitement établi M. Allut, la première, à partir de la porte Saint-Irénée, suivait les hauteurs de Sainte-Foy, descendait vers le pont aqueduc de Baunan, traversait la petite rivière de l'Izeron, et rejoignait la route qui conduisait alors comme aujourd'hui de Francheville à Brignais. La seconde, qui avait pour point de départ la Quarantaine, se dirigeait à mi-coteau par Fontanières, au- dessous de Sainte-Foy et allait aboutir au vieux pont d'Oullins. De là elle continuait un peu sur la droite de la route actuelle, passait près de l'église de cette localité et remontait à Saint-Genis-Laval, d'où elle ressortait en deçà du village, pour longer le pied des collines des Barolles. Vers le neuvième kilomètre, elle croisait la route actuelle en diagonale, comme le prouve l'existence de quelques restes de murs de clôture qui furent laissés lors des tra- vaux de rectification de cette dernière, qui avaient été reconnus dès 1859, par M. Allut et que j'ai retrouvés moi-même cette année-ci. Puis, continuant à se diriger sur la gauche, elle passait au pied du mamelon boisé, dont nous venons de parler, qui se relie à d'autres élévations de terrain faisant face au village lui-même, qui se trouve à une demi-lieue plus bas dans la plaine. Après avoir tra- versé obliquement cette dernière, la route ancienne péné- trait dans Brignais, un peu sur la gauche de celle qui y conduit aujourd'hui Ce mamelon encore couvert, comme à l'époque où le visita Denis Sauvage, par une végétation très dense « de jeunes chesnes et de redageons de chesneaux en forme de taillis », n'est autre que le bois Goyet ou duGoyet, que cet écrivain, fidèle au texte de Froissart, considérait déjÃ