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26o                    GUY DE CHAULIAC

lemenl me semblent l'avoir fait avec une autorité suffisante.
   Le premier, Denis Sauvage, l'éditeur bien connu du
beau Froissart, publié à Lyon au xvie siècle, nous dit très
positivement dans ses notes explicatives, que le 27 juillet
1558, il se rendit à Saint-Genis-Laval, pour reconnaître
l'état des lieux qui avoisinent Brignais ( n ) .
   Il décrit fort bien les replis de terrain, combes et
éminences qui se trouvent en face du village à un kilomètre
et demi environ à l'est, et reconnaît dans un tertre boisé,
situé au pied de la dernière colline des Barolles, qu'il
appelle le bois Goyet ou du Goyet, {voir lafig. i) la posi-
tion formidable occupée par les Routiers au commen-
 cement de la bataille. Il croit même reconnaître sur
cette éminence qu'il désigne aussi sous le nom de grand
Montrond ou Montraud, par corruption, des traces de
retranchements' presque disparues, et cette topographie
est pour lui confirmative du récit de Froissart. A côté
du grand Montrond, Sauvage nous montre encore une
autre élévation de terrain qu'il nomme le petit Montrond,
séparée de la précédente par un vallonnement assez pro-
fond, sur laquelle les Routiers s'étaient également installés
 au début de la bataille. Dans les combes situées plus
 en arrière, était caché le second corps qui devait prendre
 en flanc l'armée royale. Actuellement ces hauteurs encore
boisées et qui regardent face à face le village de Brignais,



   (11) Le premier (2« 3= et 4e) volume de l'Histoire et Chronique de
messire Jehan Froissart, reveu et corrigé sur divers exemplaires et
suyuant les bons autheurs, par Denis Sauvage de Fontenailles en
Brie, historiographe du très crestien roy Henri II, de ce nom.
  A Lyon, par Jean de Tournes, MDLIX et LX, 4 tomes en 2 vol.,
in-folio.