Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
198                       MOREL DE VOLEINE

en pointe, et accompagnées, en chef, de deux étoiles de
même (1).
    François, fils de Jean-Baptiste, né en 1680, pourvu
d'une charge de secrétaire du Roy, en 1726, puis officier
au régiment de Nicolaï-Dragons, fut reçu conseiller à la
Cour des monnaies de Lyon, en 1745.
    Claude-Antoine, son père, fut échevin en 1732.
    François, né en 1724, fils du précédent, fut aussi pourvu
de la charge de conseiller à la Cour des monnaies de Lyon,
en 1746. Il habitait Paris, où il prit une part active et
heureuse aux entreprises de Law. Il acheta le fief d'Epeisses,
sur la paroisse de Cogny, en Beaujolais ; cette terre est
possédée par ses descendants. Il avait épousé Catherine,
fille de messire Dugas de Bois-Saint-Just, ancien prévôt
des marchands de Lyon., et de Marie-Anne Bourgelat, fille
de l'illustre Bourgelat, qui fonda les écoles vétérinaires de
Lyon et d'Alfort.
    François Morel d'Epeisses était un homme de goût et
aimant les arts, il forma une belle collection qui n'a point
été entièrement dispersée ; on y remarque encore les Fêtes
au dieu Pan et les Enfants de Bacchus peints par Watteau,
et gravés l'un par Aubert, l'autre par Fessard, un portrait de
de Troy, un portrait de Bourgelat sur ivoire, divers tableaux
peints par Hergosse, Bega, Breidel, etc., de beaux meubles et



   (1) Lors du percement de la rue Impériale, en 1867, on trouva,
dans les décombres, une plaque en cuivre, portant la date de 1711,
relative à Claude-Antoine Morel. Les fleurs de morelles y sont rem-
placées par des roses. Semblable différence se retrouve sur un cachet
du xvme et sur un ex-libris, au nom de François Morel d'Epeisses.
Ailleurs, ce sont des fleurs de lys, au naturel ; ailleurs, ces fleurs sont
d'or, au lieu d'être d'argent.