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I7O                     GUY DE CHAULIAC

   Jamais depuis le serment d'Hippocrate on n'avait rien
écrit de plus beau sur la profession médicale.
   En 1366, il avait ouvert le nouveau livre de justice du
Canonicat. Enfin, en 1367, sous l'archevêque Jean de
Talaru, il est désigné comme hostelier, c'est-à-dire direc-
teur du petit hôpital que le Chapitre de Saint-Just entre-
tenait pour les malades et les voyageurs, en remplace-
ment d'un administrateur indigne brigosus et lusor. Suivant
l'usage et en raison de sa charge d'archiâtre du pape
Innocent VI, qui l'obligeait de se rendre fréquemment à
Avignon, on lui laissa la possibilité de se faire suppléer en
cet office pour une somme d'argent.
   Il mourut l'année suivante 23 Juillet 1368, très proba-
blement à Lyon, peut-être même dans les environs, et fut
inhumé vraisemblablement dans le cimetière des prêtres
à Saint-Irénée, suivant le désir qu'il en avait manifesté et
dont on a la preuve écrite. On fit, comme de coutume,
deux jours après sa mort, le 25 juillet 1368,1e partage de ses
bénéfices. D'après les actes authentiques, ils représentaient
un revenu d'environ 80 livres, 13 sols, 4 deniers, somme qui
aujourd'hui permettrait à peine de vivre à son usufruitier,
mais qui, en 13 68, suivant P. Allut, paraissait suffisante pour
subvenir aux besoins d'un chanoine de l'illustre Chapitre
de Saint-Just. J'hésite même à admettre cette dernière
opinion, car en parcourant les actes originaux, on voit


a Qu'il soit gracieux aux malades, béning aux compaignons, cautelleux
en pronostiquant, débonnaire et miséricordiable, non convoiteux, ni
excorsif. » Chapitre singulier, folio 11. Malheureusement ce langage se
prête beaucoup moins bien aux descriptions techniques, et c'est pour
cela sans doute que M. Nicaise n'a pas adopté cette traduction. Voir
aussi Malgaigne, loc. cit.