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HYMNE AU CIEL Car ta gaîté qui tombe à flots Tarit un instant les sanglots; Auprès des roses, Devant mes yeux émerveillés, Volent, rubis ensoleillés, Des mouches roses ; Je vois s'incliner les foins mûrs Et les blés d'or, je vois les murs Couverts de vignes; Oiseaux, cigales et grillons Disent ta gloire et les sillons Tes dons insignes. La rosée où boivent les fleurs, Te reflète, ô Ciel, dans ses pleurs, Perles exquises Brillant au cœur des lys pâmés Ou dans les grelots parfumés Des blonds cytises. Tes baisers remplis de soleils Changent en pics bleus ou vermeils Les Monts d'hermine; La Nature exulte et voici Que V Univers f acclame aussi, Gloire divine! Mais je te vénère surtout Parce que sous ton dais bleu, tout Fit, aime, rêve, Et qu'au sein de ton infini Un Esprit regarde et bénit L'humaine grève.