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I38 UN COIN DU VIEUX LYON
la Trésorerie générale y étaient installés. Les premiers ont
été transportés dans les nouveaux bâtiments de l'Hôtel-
Dieu, situés sur la rue de la Barre et construits par M. Pas-
calon; les derniers dans la maison formant l'angle du cours
Lafayette et de la rue Molière.
En 1493, l'Hôtel d'Ambronay était possédé par les héri-
tiers de Pierre de Villeneuve. « Ils tenaient, dit la Nommée,
trois corps de maison sur rue et ung dedans et grand jar-
din par dernier tirant jusques à la maison de Grollée en
ladite rue du costé devers le matin, joignant à la ruelle
(rue Noire) traversant de la Grande Rue vers ladite maison
de Grollée devers le vent et la maison de Claude Geneveys,
masson, devers la bize ».
Après la maison des héritiers de Pierre de Villeneuve et
du maçon Claude Geneveys venait la maison de la veuve et
hoirs de feu Anthoine Merle, jadis tisserant. Cette maison
contenait deux corps de logis avec jardin derrière et avait
quinze locataires (inquilins, comme on disait alors) parmi
lesquels Loys, le brodeur. La maison voisine — maison
haute, moyenne et basse avec jardin derrière — apparte-
nait à Loys Tezé (Thézé), riche drapier. C'est sur l'empla-
cement de cette maison et des jardins qui en dépendaient
que fut ouverte au xvr= siècle la rue Thezé, appelée plus tard
rue du Petit-Soulier et aujourd'hui rue de Jussieu. Dans
cette maison habitaient plusieurs imprimeurs : Maître
Martin Havard qui, en 1493 et années suivantes, imprima
pour le Consulat l'ordonnance de la « boulengerye et poix
de pain de la ville »; Claude . . . imprimeur; Jehan
Mazornant dit de Sallins « vendeur de livres d'empri-
meure ».
A proximité, logeaient Jacques de Villeneuve, relieur;
Claude Meynier, imprimeur ; Antoine Lambillon, maître