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I36              UN COIN DU VIEUX LYON

boucherie, à condition d'y mettre les armes de l'Empire ».
    En 1680, la boucherie fut réparée et agrandie. En 1705,
on prolongea le pont de bois établi sur le Rhône, à l'extré-
mité., et qui « servait à jeter dans le fleuve les immondices
provenant de la triperie, lesquelles restaient sur la grève et
infectaient tout le quartier, le Rhône, ajoutent les registres
consulaires, s'étant retiré depuis quelque temps bien au
delà dudit pont ». En 1715, on paya la somme de
3,000 livres à Claude Perrache et à Damour-Marman pour
la construction à neuf de ce pont.
    La boucherie avait deux corps de bâtiments, à deux
 étages, disposés parallèlement et séparés par un passage
 dallé qui s'étendait de la rue de l'Hôpital au Rhône. En
 1838 la Boucherie fut supprimée et, transformée, fit place
 à un passage couvert. C'est le passage actuel de l'Hôtel-
 Dieu. Elle se prêtait bien, du reste, à cette nouvelle desti-
 nation. Les travaux exécutés par M. Christot, architecte
 des Hospices, s'élevèrent à 330,000 francs. On conserva
 l'entrée sur le quai, mais on démolit et rebâtit celle
 ouvrant sur la rue. Une grande arcade en plein cintre
 et à bossages, remplaça l'ancienne porte de la Bou-
 cherie. Un dessin de M. Emile Perret de la Menue, donne
 une idée très exacte de l'aspect qu'offrait ce coin du vieux
 Lyon en 1840. Le petit passage qui donne dans la rue
 Grolée est de cette époque. En 1858, « l'ouverture de la
 rue Childebert, dit M. Clair Tisseur, dans son excellente
 étude : Benoît Poucet, et sa part dans les grands travaux
 publics de Lyon, eut pour conséquence la reconstruction,
 par voie d'alignement, de quatre maisons. La plus impor-
  tante est celle des Hospices qui forme la tête du passage et
  qui a une superficie de 371 m. 85 d. Les quatre maisons
  forment une superficie de 853 m. 15 d. Les Hospices ont