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                UN COIN DU VIEUX LYON                 I3I

cour à Lyon, sont des œuvres qu'on ne se lasse pas
d'admirer. Lemot a su donner à cette dernière œuvre la
forme grande et sereine qui lui convenait. C'est l'expression
juste du beau. Elle fut inaugurée le 6 novembre 1825.
Commencée à Paris, en 1821, elle fut coulée en bronze
par Lemot lui-même, qui avait en 1795, employé ses
loisirs à étudier l'art de la fonte. L'héroïque défenseur de
Louis XVI, aux Journées du 20 juin et du 10 août 1791,
Jean-Baptiste-Joseph Boscary de Villeplaine, membre de
la Commission mixte pour le rétablissement de la statue,
le I" juillet 1824, écrivait à son neveu Sébastien Desvernay,
agent de change à Lyon : Sous peu, nous fondrons la statue
équestre de Louis XIV. Le modèle est superbe. Si ropèration
réussit, comme il y a lieu de Vespérer, vous aurez le plus beau
monument en ce genre qui existe en Europe. La postérité a
confirmé ce jugement.
   Lemot fut nommé membre de l'Institut (Académie des
Beaux-Arts, sculpture), en 1805, membre associé de l'Aca-
démie de Lyon, en 1810, et professeur à l'Ecole des Beaux-
Arts de Paris, la même année. Officier de la Légion
d'honneur, chevalier de l'Ordre de Saint Michel, il reçut,
sous la Restauration, le titre de baron.
   Tous les ans, il allait l'été au fond de la Vendée s'établir
dans son beau château de Clisson qu'il se plut à réparer et
à embellir. Il a publié une notice historique sur la ville et
le château de ce nom. Il mourut à Paris, à la suite d'une
douloureuse maladie, le 6 mai 1827, et fut enterré à Clisson.
Aux funérailles, MM. Quatremère de Quincy et Cartellier,
membres de l'Académie des Beaux-Arts, prononcèrent un
 discours qui a été imprimé.
    Lemot avait été marié trois fois : à une sœur du peintre
Isabey ; à mademoiselle Pécoul, veuve de l'architecte Hubert