Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
LES FARAMANNI BURGONDES DANS LA LOI GOMBETTE,
  par Henri BEAUNE. (Extraits des Mémoires de l'Académie des Sciences,
  Belles-Lettres et Arts de Lyon )




C?SA™AND M. Valentin Smith publiait, à la fois, les treize manuscrits
J3te£j anciens qui subsistent de la loi Gombette, on pouvait se
demander s'il ne lui eut pas suffi de faire choix du texte de l'un d'eux,
pour le livrer au public.
   Mais le savant éditeur nous a expliqué lui-même les raisons, aux-
quelles il avait obéi. Ces manuscrits présentent de nombreuses variantes
et plus d'un problème demeure encore à résoudre, dans l'interprétation
de cette loi, qui a régi un état social, qu'elle nous apprend à mieux
connaître. Or, rien ne peut mieux servir à cette étude que la compa-
raison de ces textes, qui s'éclairent souvent les uns par les autres.
    Au nombre de ces problèmes, figurait depuis longtemps le sens exact
du mot faramanni, qui figure au Titre LIV de la loi Gombette. Par cette
disposition, il est interdit aux faramans d'exiger des Gallo-Romains, les
deux tiers des terres nouvellement défrichées, qui demeurent assimilées
aux forêts dont les envahisseurs ne pouvaient exiger que la moitié. Mais
s'il est certain que ceux auxquels s'adresse cette défense, sont bien des
Burgondes, les érudits anciens et modernes ont vainement essayé d'ex-
pliquer, d'une manière pleinement satisfaisante, à quelle classe ils
appartenaient.