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36                 LES SAVANTS LYONNAIS

l'honneur de m'écrire dans laquelle vous aviez la bonté de
me faire part de ce qui s'était passé dans votre chapitre
général; ainsi ne m'imputez pas, je vous prie, le retarde-
ment de ma réponse et de mes remerciements. Je prie Dieu
de tout mon cœur qu'il éclaire votre congrégation et qu'il
la ramène à l'obéissance. Si cet heureux changement n'arrive
pas dans les circonstances présentes, il n'y a plus rien à
espérer.
   « J'écris à M. l'abbé Vallier pour avoir des exemplaires
de votre Lettre ; quand vous ferez quelque ouvrage nou-
veau, je vous demande la grâce de m'en informer. On ne
peut faire plus de cas que je fais de ce qui sort de vos mains
ni être avec plus d'estime et d'attachement, mon Révérend
Père, votre, etc. »




           MGR DE TENCIN A DOM THUILLIER.




                            « A Embrun, le 16 janvier 1730.

   « Oui, mon Révérend Père, je reçois avec une distinc-
tion particulière tout ce qui me vient de votre part, parce
que j'en connais le prix, et hors les louanges que vous me
donnez et que je ne mérite point, il n'y a rien dans votre
lettre dont je ne sois sensiblement touché. Je vous en fais
mes plus sincères remerciements.
  « Je souffre véritablement de l'état où je vois votre
Congrégation, par l'estime et l'attachement que je conserve
pour elle. Est-il possible que ni les coups dont vous dites
que vous êtes menacés, ni l'exemple des Pères de la Con-