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  H 4                            MINIMES

  par le supérieur général de leur ordre, qui avait assisté
  au contrat d'acquisition. Le P. Jean de Malras, avant de
  revêtir l'habit de Saint-François, avait exercé la charge
  de conseiller d'État du roi Henri II, et en ce moment il
  se rendait en ambassade auprès du pape Jules III (1).
 Son passage à Lyon, sa présence et ses encouragements,
 au début d'une œuvre dont il bénissait l'entreprise ne
 laissèrent pas que de réjouir ceux qui recevaient de son
 autorité la mission de la poursuivre.
    Il n'était pas possible au P. Guichard d'unir à sa di-
 gnité de provincial d'Aquitaine la charge de supérieur de
 la communauté naissante. Et bien que nous sachions
 d'après des contrats où se trouve sa signature que, pen-
 dant les années suivantes, il choisit le nouveau couvent
 pour sa résidence habituelle, il refusa de le gouverner
 et mit à sa tète, avec le titre de vicaire, le Père Jean de
 Pereriis, qui en devint le premier supérieur (2).
    Dans cette habitation où rien ne semblait appropriée
à la vie commune, on parut oublier les incommodités et
les embarras d'une installation aussi précaire. Le rez-
de-chaussée fut transformé en chapelle ; la salle du cha-
pitre occupa l'étage supérieur et les cellules étaient par-
tout où on avait pu trouver place.
   Les aumônes suffirent aux nécessités des premiers jor s


   (1) Dony d'Attichy, Histoire de l'Ordre, etc. — Liste des Révéren-
dissimes Pères généraux de notre ordre.
   (2) Avant 1561, nous n'avons découvert le nom d'aucun autre reli-
gieux. Un acte capitulaire de cette époque mentionne le P. Claude
Lebel, vicaire du couvent et plus tard provincial, les PP. Jean
Comard, Jean Prospitel. qui l'ut évoque suffragant de Lyon, ltemond
Chabort et Sernin Yaulclielle. Tout porto à croire que plusieurs
d'entre eux, dont le séjour dans notre ville n'était pas récent, avaient
pris part à la fondation môme du eouvtmt.