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506 CHRONIQUE LOCALE blay , sur te proposition et avec le parfait assentiment de ce dernier , qui reste intéressé à l'entreprise. Nous croyons savoir que M le sénateur préfet du Rhône a adopté en principe cette combinaison, qui sera soumise incessamment à l'ap- probation du conseil municipal. Aussitôt leurs arrangements pris, les deux Directeurs sont partis pour Paris où ils ont fait leurs engagements pour l'année prochaine. — Mme Amélie Ernst attirée par le bon accueil qu'elle avait reçu dans notre ville , est revenue plus empressée et plus sympathique que jamais. Dans chacune de ses séances littéraires si suivies, elle a fait une large part aux poètes du terroir, et grâce à elle, notre pléiade poétique : Mlle Siefert, MM. de Laprade, Soulary, Tisseur, Pierre Dupont, Doucet, Garrel, a pu être applaudie à côté des grands poètes de la France. — L'Académie des sciences, belles lettres et; arts de Mâeon vient d'accorder une médaille d'or à un de nos compatriotes, M. Martin-Rey. pour son Histoire des comtes de Mâcon. Cet.ouvrage curieux est plein de faits et de documents concernant le Lyonnais, le Forez et le Dau- piiiné; M. Martin-Rey a fait ressortir avec énergie la guerre perpé- tuelle que ces petits souverains firent au Clergé de la province et du voisinage. — M. l'abbé C. U. J. Chevalier, dont les travaux archéologiques sont bien connus de nos lecteurs, vient d'obtenir, pour ses recher- ches et ses publications, la médaille d'or de l'académie de Grenoble. — La dernière séance publique de la Société impériale d'agricul- ture, sciences, belles lettres, et arts de la Loire, a eu lieu, ces jours derniers à Saint-Etienne, en présence d'un public nombreux. En l'absence du président M Francisque Baîay, M. le docteur Mieha- lowski a occupé le fauteuil présidentiel, assisté de MM. Abrial, avocat, président de la section des letres, Carvès et Maurice. Le docteur Noelas, le courageux explorateur des montagnes du Forez, n'avait pu venir lui-même donner lecture de ses deux légendes foré- ziennes : Un pont du diable sur le Lignon et Sainte Prêve de Pommiers. C'est M. Abrial qui a été chargé de le remplacer et si des bravos nom- breux ont salué l'œuvre et l'auteur, l'aimable lecteur a pu sans pré- somption en revendiquer sa part. Après cette partie purement littéraire, des rapports et des distribu- tions de médailles ont terminé la cérémonie. — Lyon et Gex viennent de perdre une dame éminente par ses mé- rites et ses vertus. Mme Cécile Rouph de Varicourt, d'une des pre- mières familles du pays de Gex et veuve de M. Servan de Sugny, ancien magistrat, est déeédée à l'âge de 70 ans dans ce château de Cessy si souvent chanté dans les œuvres de son mari. Mme de Sugny, qui fit longtemps le charme de la société lyonnaise , était adorée des pauvres de Cessy à qui la poétique demeure était toujours ouverte; aussi son convoi a-t-il été suivi d'une foule nombreuse qui, dans cette femme pieuse, intelligente, aimable, douce, instruite, et charitable, regrettait un idéal souvent cherché, rarement trouvé. — Le bruit a couru que M. le curé de Bagé (en Bresse) avait envoyé au concile une invitation d'avoir à proclamer le dogme de l'infaillibi- lité personnelle du pape. L'Eglise a peut-être bien assez de tourments, d'inquiétudes et de peines sans que des imprudences viennent lui en créer de nouveaux; heureusement que cette nouvelle n'est pas con- firmée. — Un habile éditeur de Bourg, M. Gromier a, publié ces