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454                    FAVRE, VAUGELAS.

ges : lors de leur anoblissement, les Favre prirent
des têtes de Maures en souvenir de leurs ancêtres for-
gerons, dont le métier avait plus d'une fois noirci le
visage.
  L'origine et la signification de ces armoiries est une
preuve de plus à l'appui de l'opinion que les Favre de
Savoie descendent de la souche primitive signalée à
Meximieux par l'existence de Durand Favre, vers 1118,
de Jean Favre, en 1209 et 1220, de Jean, Jean-François,
Etienne et Pierre Favre, en 1380.
   Claude Bigotier, professeur ès-bonnes lettres à Lyon,
a publié un poème latin intitulé : Rapina seu Raporum
Encomium, qui est la louange de Bresse et des Bres-
sans, imprimé à Lyon en 1540, où il célèbre ceux qui
vivaient de son temps : nos Favre y sont rappelés dans
ces vers élogieux avec les sieurs du Renon et Claude
Combet, avocats distingués du temps :
        Quo sermone graves prœstanti corpore Fàbros?
        Renonwmque decus vit» centumque Lycurgi,
        Pectora Combeiosque simul, frugique Joubertum ?
        Quales nempè viros memori dùm peetore volyo :
        Dum cupis dignas calamo perstringere LAUDES ;
        Déficit ingenium, torpescunt frigore sensus;
                                 Hactenùs ille.

   Ce poème se ressent quelque peu de la rudesse du
siècle, mais il n'en est pas moins un témoignage authen-
tique de la considération dont jouissait, dès cette épo-
que, la famille Favre, placée parmi les Bressans illus-
tres par le poète de Treffort.
   Ajoutons-y le jugement de Guichenon (1) : « Nous
avons plusieurs familles en Bresse et Bugey, qui se sont

  (1) Hist. de Bresse et Bugey, p. 160.