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                         FAVRE, VAUGELAS.                           373

 étant du pays : depuis la rue du Séminaire jusque près
 la place Vaugelas, le territoire au midi de la route de
 Lyon k Genève s'appelle Le Favre, celui du nord s'ap-
 pelle clos Favre : plusieurs vignes sont dites Jean Favre,
 et un terrain au hameau de Chavagneux s'appelle clos
 Favre.
    Le nom s'est, il est vrai, écrit diversement Faure,
Favre ou Fabre, quelquefois Fabure, du latin Fàber (1) :
il est résulté de la similitude de Vu avec l'ancien v une
confusion inévitable pour les généalogistes : mais cette
confusion sera facilement éclaircie à l'aide des documents
authentiques que nous produirons au cours de cette
notice. Le nom de Favre étant celui le plus généralement
adopté par l'usage, qui l'a consacré pour Vaugelas, c'est
celui que nous suivrons constamment.
   Il n'est point douteux pour nous que la famille Favre,
qu'on rencontre à Meximieux dès le milieu du xne siècle,
ne soit originaire de cette ville où ses commencements
furent humbles et obscurs : les diverses branches qui,
en Savoie, en Dauphiné et en Dombes, ont joui des privi-
lèges de noblesse, remontent à cette même souche primi-
tive que nous allons tout d'abord rapporter :

              LES FAVRE DE MEXIMIEUX.

   Les archives du Rhône (2) contiennent, pour les années
1209 et 1220, deux titres originaux qui sont la réparti-
tion faite entre les chanoines des revenus de l'église

  (1) De Coston, Origine, étymologie et signification des noms propres.
Paris, Aubry, 1867, p. 286.
  (2) Arm. Aaron, vol. Ier, pièce n° 4. — Ces titres sont reproduits
par M. Guigue, dans son Obituaire (816 à 1144 après J.-C.) de l'Eglise
de Lyon.