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                      FAVRE, VAUGELAS.                    371

   Il ne reste aujourd'hui que de faibles restes de cette
 grandeur passée : une belle habitation moderne a rem-
placé l'antique yilla des archevêques, mais la vieille
 chapelle a été rasée. La famille, de Blonay a dû enlever
les corps de ceux de ses membres qui avaient cru trou-
ver, dans ce lieu sacré de paix et de prière, un asile
 assuré de repos et de tranquillité perpétuels.
   Meximieux n'a point d'industrie particulière, point de
commerce : elle n'a joué, que nous sachions, aucun rôle
important dans notre histoire générale; quoi qu'il en
soit, ses archives domestiques sont curieuses et une
monographie rapide de cette ville offrira, nous l'espérons,
quelque intérêt.
   Mais elle revendique l'honneur d'avoir vu naître dans
ses murs un homme illustre, un de ceux qui ont le plus
contribué à purifier la langue, l'un des membres fonda-
teurs de l'Académie française.
   Les biographes de Vaugelas étaient unanimes à le
faire naître à Bourg-en-Bresse, alors aux ducs de
Savoie :
   Voilà que M. Victor de Saint-Genis, dans une intéres-
sante Histoire de Savoie (1), très-récemment éditée,
écrit :
   • Les Savoyens ont fait grand bruit autour du nom de
   <
Vaugelas; parmi leurs illustrations, c'est une de celles
dont ils se font honneur le plus volontiers. Il faut noter,
pour être exact, que Vaugelas ne doit à la Savoie que sa
naissance. » Et en note il ajoute : « Fils du président
Favre, Vaugelas naquit à Chambèry en 1585 et mourut
en 1650. ••


  (1) V. de Saint-Genis, Histoire de Savoie. Chambèry, Bonne,
Conte-Grand et Ce, 1869, 3 vol.