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368 LES BEÀUX-ABTS A LYON. fits, épargnes et commodités qu'elle offre. » Nous ne ré- sistons pas au plaisir de citer notre artiste, lorsque, après avoir fait l'éloge de son invention, il revient avec une grâce charmante aux sentiments de modestie et de respectueuse admiration pour l'antiquité : « Ce que je dis non pour re- prendre nos anciens, qui sont dignes de toute louange pour avoir fait des clioses incroyables et incompréhensibles aux hommes, voire plus grandes et trop plus admirables que notre présente invention, mais plutôt pour montrer que le temps, qui découvre toutes choses, nous apporte de jour en jour nouvelles cognoissances et inventions, non-seule- ment en architecture mais aussi en tous arts et sciences. Car comme le proverbe dit : postremi dies sapientissimi, les derniers jours sont les plus sages ; c'est-à -dire plus on vit plus on apprend. Ce que je cognois en moi qui de jour en jour expérimente et excogite nouvelles inventions m'é- tant employé et ordonné dès ma première jeunesse à tou- jours chercher les plus doctes en géométrie et autres scien- ces requises à l'architecture qui fussent en Europe ; et vi- sitant les excellentes antiquités, et d'icelles prenant extraits mesures et proportions pour l'illustration de l'architecture. En quoy, par la grâce de Dieu, j'ai tant bien procédé et prospéré que j'ai ordonné et ai fait construire temples, châteaux, palais et maisons par vrai art d'architecture en divers lieux tant pour rois, princes, cardinaux qu'autres, voire dès l'âge de quinze ans, auquel temps je commen- çai avoir charge et commander tous les jours à plus de 300 hommes (1). » E. PAMSET. (X) Traité d'architecture, livre X, chap. 26. {A continuer).