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336 POÉSIE. SI J'ÉTAIS POÈTE ! A MONSIEUR PAUL SAINT-OLIVE Réponse à son sonnet. Je voudrais aujourd'hui savoir faire un sonnet ; Mais, où trouver, hélas ! des rimes bien choisies, Des hémistiches purs, un tour concis et net, Pour répondre à vos vers aux douces fantaisies ? Le grand maître Boileau qui très-bien s'y connaît, Nous trace des leçons que j'ai presque saisies. Adieu saules pleureurs, aux longues poésies ; Aujourd'hui, laissez-moi, vous n'êtes plus mon fait. En deux tercels divins, je voudrais pouvoir dire Comment vos vers, Monsieur, font rêver ou sourire,... Brise de mon pays viens donc à mon secours! Des poètes aimés gravissent ma montagne, Il en est un surtout que la Muse accompagne.... Ils chantent et leur voix ramène les beaux jours. Aglaée GARDAZ. La Côte-Saint-André, 15 novembre 1869.