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LE PAGE JiV BARON DES ADBETS. 343 et qui attaquait les protestants à l'aide de la mousque- terie et de l'incendie et, comme si Ces moyens de des- truction ne suffisaient pas, Rébé faisait tonner son artil- lerie sur les lignes des assiégeants et jetait une partie de sa garnison,contre le camp surpris. Montbrun conserva, au milieu du péril, tout son sang- froid de soldat et de général et il soutint la réputation qu'il s'était acquise dans les guerres précédentes. Coupé de sa cavalerie qui occupait la plaine, il laisse l'incendie opérer ses ravages, retire ses tentes et ses munitions au milieu de l'armée, oppose les Dauphinois aux monta- gnards de Saint-Victor, lance les Suisses contre la garni- son de Rébé, et prend avec son artillerie et le gros de la troupe le vallon qui doit le conduire à Amplepuis. Quand le jour parut, le siège de Thizy était levé et les héroïques défenseurs de la cité, suivant la crête des montagnes, purent voir les huguenots se retirer en bon ordre, mais rapidement, vers le village de Saint- Jean. Sainl-ïean, sur un mamelon, fut emporté, pillé et brûlé ; ce fut, pour Montbrun, une satisfaction et une vengeance. L'armée, après avoir pris un court repos et s'être [réorganisée, descendit les montagnes et, sans coup|férir, s'empara d'Amplepuis. La gracieuse petite cité, bâtie près de la jolie rivière du Rheins, était riche par l'agriculture et l'industrie ;