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ASJTOUU DE LYON. 313 Cozon, Cousoo. Donc ces noms appartiennent à la branche ar- moricaine du cyinrique. Les bois celtiques ont cédé la place aux vignes romaines. Le bon vin dont vous parlez devait peut-être son origine à quelques plans choisis par l'un des plus fins gourmets de l'antiquité, Marc-Antoine, On sait que cet amant de la belle Cléopâtre fut le père, aux environs de Lugdunum, d'un vignoble très-renommé au v siècle (1). — Alhigmj. Je ne vois pas à ce nom d'autre origine que celle- ci « villa de ou des Albin ». Que cet Albin ou l'un de ces Albin ait été le compétiteur de Septiaie-Sévère, c'est dans l'ordre des choses probables, très-probables même. — Vimy, enM. Vimiacum. Dans les Origines de Lugdunum, j'avais mis en avant, mais avec doute, mm, terre végétale. Revenons-y, Monsieur, d'une façon indirecte, en lui substituant Bem-os (Bimos), prénom d'un Vertumne on Bacchus éduen : jSémî'-lukiov-is (3); puis interprétons « la dédiée à Bémos ». Bémos, « le producteur, le fécond », appartient à la lignée de Vim-imus, Jupiter Pluvius, dieu de la production terrestre dont il porte en main l'attribut, et adoré sur le mont Viminai (4) ; à Pomona, divinité roîïioine des fruits-, à Bhav-wnl, déesse in- dienne de la nature ; tous mots de même souche aryenne (S) que le gaélique uim dont je viens de parler, en latin hum-us, en sanscrit bhûm-is ; le grec yfyi-a, en latin pom-um, sol pro- (1) Pocuta non hic sunt ilhistria domine pagi, Quod posuit nostris ipse triumvir agris. Sidon., Garni. XVII. (2) D. Martin, Helig. des Gaul., 3 0 0 , î —Montfaucon , Antiq. ex- pliq., II, 427. (3) « A viminum siiva. » dit Festus (lib. XVX) ; il est vrai qu'il emploie le dubitatif videtur , et avec raison : des osiers ne s'avisent pas de pous- ser sur des montagnes de travertin et de tuf volcanique. (4) Celt. btu)., gr. où-M, samsc. bhû, être, vivre, se nourrir.