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VIEUX CHATEAUX DU LYONNAIS. 283 encore, en 1760, sous le vocable de sainte Valburge, et il est à présumer qu'elle n'a pris le nom de saint Alban que depuis la Révolution. La chapelle d'Amancey est une construction romane du xie siècle qui a succédé sans doute à un autre édifice plus ancien encore, comme on peut l'induire de l'existence d'un chapiteau encastré dans l'angle droit de la façade et qui a dû couronner un pilastre ayant appartenu à un monument élevé d'après la tradition de l'art romain. La fondation de l'église primitive d'Amancey remonte donc à l'époque la plus reculée. Aussi ne faut-il pas s'étonner qu'elle ait été la paroisse mère de Châtillon, dont l'église ne fut sans doute à l'origine qu'une simple chapelle destinée au ser- vice du château (1). Nous avons vu rarement une construction plus rustique que celle de cette chapelle et tout y rappelle la simplicité des premiers âges du christianisme. L'édifice n'a ni voûte ni lambris, mais un simple toit supporté par quatre piliers sans bases ni chapiteaux, dont deux sont déforme ronde et les deux autres octogones. La nef est éclairée par cinq fenêtres, dont une au nord et les quatre autres au midi. Une seule est de forme ogivale ; les autres appartiennent à l'époque romane et ne mesurent pas plus de 40 centimè- tres de hauteur sur 15 centimètres de largeur. Trois baies à plein cintre éclairent aussi l'abside. Ce monument semble avoir été restauré au xiiie siècle. C'est ce que nous révèlent à la fois la forme ogivale de l'arcade du chœur et de la fenêtre des fonts baptismaux ainsi que les profils d'une base de colonne cylindrique que l'on remarque contre un contrefort extérieur. Comme la plupart des églises rurales, bâties à cette époque recu- lée, cette chapelle n'a point de clocher, mais un simple campanile placé sur le pignon du mur qui sépare la nef (1) Voir les Almanachs historiques tic Lyon, de 1760, 1774 et années suivantes.