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268 CHRONIQUU LOCALE, estime ni grands regrets. A part la mort de cette feuille qui se disait littéraire I le mouvement intellectuel ne s'est pas ralenti : La Revue forézienne a reparu sous la direction courageuse et dévouée de M- Pierre Gras. Les tomes 3e et 4e des Mélanges littéraires des Pères latins, ouvrage posthume de l'abbé Gorini, publié sous la direction de M. Martin, protonotaire apostolique, viennent de paraître. Ils contiennent des extraits de Sidoine Apollinaire, saint Grégoire-le-Grand, saint Colom- ban, Alcuin, Grégoire VII, Pierre Damien, saint Anselme de Cantor- béry, Hildebert, et par-dessus tous, le grand saïïïOernard,lIë~Cler- vaux. Les notices sur chaque auteur ont été écrites par l'abbé Gorini, les extraits indiqués par lui. Au bas de chaque page est la traduction du texte. M. Jarrin a fait sur le Triptyque de Bourg une étude où la sagacité artistique le dispute à un véritable et sérieux savoir. — M. Ernest Cuaz vient de publier une Notice historique sur les vrais Compagnons de Jéhu, celte histoire si défigurée par Alexandre Dumas et Nodier ; M. de Viry, une Notice historique sur Worbe, le médecin satirique et railleur; M. Vital Berthin, un sérieux travail sur La Terre et l'Impôt, grave étude sur un sujet qui nous est interdit.; l'infatigable abbé Chevalier, une Notice analytique sur le cartulaire d'Aimon de CMssé et un Inventaire des archives des Dauphins ; Y abbé C.-A. Ducis, une pièce du plus haut mérite qui élucide une des plus importantes questions de l'histoire : Le Passage d'Annibal du Rhône aux Alpes ; enfin, notre ami et collaborateur Léon Charvet la biographie de Sébastien Serlio, architecte, que ses travaux, ses publi- cations et son séjour rattachent à Lyon. Cette œuvre, avec planches et portrait, sort des presses de Louis Perrin. On sent que la vie bouillonne dans tous ces cerveaux, que la cons- cience bat dans ces cœurs et l'on se console des turpitudes et des bassesses en songeant qu'il y a encore nombre de nobles et dignes plumes en France. A. V. ERRATUM. La Revue du Lyonnais du mois de juillet dernier (t. vm, p. 27), en parlant de la maison qui servait de confins au midi à la communauté de la Grande-Fabrique, dit qu'elle porte aujourd'hui le n° 3. Il y a dans ce chiffre une erreur qui risque de faire confusion, et il faut le remplacer par le n° 1. AIMÉ VINC.TRINIEU, directeur-gérant.