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, V. DE MONTHEROT. 221 vers, bien connue des lecteurs de la Revue, sur la Lon- gévité humaine au sujet du livre de M. Flourens : écrite avec verve et esprit, elle conquit les témoignages les plus flatteurs du savant physiologiste français, qui s'empressa d'y souligner cette belle maxime : Quand le cceur reste pur, le cœur bat plus longtemps. Ce vers ne semble-t-il pas écrit par le poète pour ser- vir d'épigraphe à sa propre oraison funèbre ? Son cœur est resté pur : la pratique de toutes les ver- tus sociales lui a acquis une estime et une considéra- tion publiques désormais inséparables de son nom : pro- fondément religieux, il a su pratiquer sans affectation et toujours donner les meilleurs exemples. Son cœur a battu longtemps et cette carrière qu'il a fournie, il l'a dignement employée à mériter, parune cha- rité toujours dévouée et inépuisable (1), une vraie popu- larité dans sa contrée, nous voulons dire cette popularité durable, à l'abri des variations politiques, au-dessus des vicissitudes de la vie, qui est l'apanage de l'homme de bien. Quant à nous, que M. de Montherot a daigné, au m i - lieu de ses relations sociales si nombreuses et si choi- sies, particulièrement honorer de son amitié, nous gar- derons toujours dans notre cœur bonne souvenance de sa gai té, de son talent, de ses vertus : nous nous rappelle- (I) Lors de la famine qui désola la France en 1817, F. de Montherot, alors maire de Nogent, « fournit sans discontinuer du travail à vingt- deux familles et distribua gratuitement 850 mesures de grains, ache- tées à ses frais. » (Lettre du ministère de l'Intérieur du 29 décembre 1817, n" 2849.) A cette époque, F. de Montherot, qui était coutumier du fait, fut proposé pour la Légion d'honneur : à sa mort, il n'avait point encore obtenu cette faveur qui lui fut alors très-positivement promise !... 15