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20G                 VIEUX CHATEAUX BU LYONNAIS.

La transaction qui mit fin au différend divisa Châtillon
entre l„e.â trois frères (1303). Mais Henri vendit sa part à
son frère Guillaume, et Guy d'Albon en fit autant au profit
d'un acquéreur inconnu, que nous croyons être l'un des
membres de la famille de Varey (1).
   La maison de Varey était une ancienne et puissante
famille consulaire de Lyon qui joua un grand rôle dans
les annales de notre cité. Les testaments de ses membres,
consulté» par l'auteur des Origines des familles consu-
laires, ne renferment aucune qualification nobiliaire. Mais
déjà, au commencement du xn>° siècle, la branche des
seigneurs de Châtillon d'Azergues et d'Avauges était par-
venue à la noblesse et avait cessé tout rapport avec la
commune (2). En 1306, Guillaume de Varey acquit de
Jean de Varennes une rente noble située à Varennes, à
Saint-Forgeux, Saint-Romain-de-Popey , Viilechenève ,
Ancy, Avauges, Montrotier, Longessaigne et généralement
tout ce que possédait ce dernier depuis la Saône jusqu'au
pont d'Alaï, pour le prix de 3,000 livres (3).
   Ce fut sans doute à la même époque que la part de sei-
gneurie de Châtillon,"aliénée par Guy d'Albon, dut passer
entre leurs mains. Malheureusement l'acte d'opposition
aux Philippines, de l'an 1311, se borne à sigDaler la pré-
sence du co-^seigneur de Châtillon, en même temps que
celle de Guillaume d'Albon, sans nous donner son nom.
Dans l'assemblée réunie à Lyon, par Renaud de Sainte
Bonne, le 2 août 1313, pour fixer les limites du ressort de
la sénéchaussée, nous voyons encore figurer ce co-seigneur,
mais seulement sous la dénomination de Jean, seigneur de
Châtillon d'Azergues (4). Mais il est à présumer qu'il s'agit
là de Jean de Varey.

  (1)   Mazurcs de l'Isle Barbe, p. 132, 178, 191.
  (2)   V. de Valous. Origines des familles consulaires. V° Varey.
  (3)   Mazures de PIsIe Barbe, p. 61T.
  (4)   Mencstrier, ifal. civile et consul. Preuves, p. 88.