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DU VILLAGE DE VIEU. 195
et l'une d'elles a presque les mêmes dimensions que la
statuette dont il vient d'être question. La similitude nous
parut tellement complète au premier abord, que nous crû-
mes qu'elles avaient pu être le produit d'un même mou-
lage, mais la statuette d'Ossy est légèrement plus grande,
elle a surtout quelque chose de plus fin et de plus élégant
qui indique un art supérieur et probablement une époque
plus ancienne.
M. Martin-Daussigny, le savant directeur du Musée de
Lyon, pense que ces trois statuettes représentent xnvoç le
dieu du sommeil et des rêves chez les Grecs; malgré
toutesles mutilations qu'a subies celle que nous décrivons,
nous la jugeons digne d'appartenir à l'art élevé de ce
peuple, par la pureté, la finesse et le charme de ses for-
mes ; elle nous paraît donc devoir lui être attribuée.
Au lieu dit Chamareille, dans la même commune de
Passin, on a rencontré, le long d'une voie romaine encore
conservée, des tombeaux placés aux bords de la route
comme aux grandes voies qui aboutissaient à Rome, A
Songieu, autre commune rapprochée, sont les restes d'une
villa, au lieu dit Châteauneuf, enfin on a signalé,
à M. Guigue, une nouvelle villa sur un point nommé
Percher, dans le village de Lompnieu.
M. Guigue s'est empressé de se transporter dans cette
localité avec des travailleurs, et dans la journée du 9 jan-
vier 1869, il a pu déblayer un hypocauste et il en a relevé
les dimensions qu'il a bien voulu nous communiquer.
Du nord au midi, l'hypocauste avait 5 mètres et i de
l'est à l'ouest ; les piliers qui le forment sont posés en quin-
conce, ils sont construits en briques sans mortier et sim-
plement superposées et ont encore une hauteur de 0m 53 c.
avec un espacement entre eux de 0m 20 c. Au milieu
des débris on a trouvé des fragments de marbre, des